Si la nouveauté c'est le monteur de l'industrie de la beauté, l'histoire & heritage c'est son ADN. Et c'est d'un anniversaire (très) rare que je vous propose de discuter aujourd'hui : le centenaire d'un parfum, de l'emblématique Habanita de Molinard !
HABANITA 100 ANS !
Lancé en 1921, 100 ans plus tard Habanita n'a pas perdu de sa superbe et reste malgré en envers tout un indémodable. Certes, c'est un parfum de caractère (quand j'étais jeune je disais "parfum d'une vraie femme") à mille lieux de ce qui se passe actuellement en parfumerie commerciale (et même de niche). Et c'est absolument fascinant de le sentir et de réaliser qu'il a été porté par des femmes au début du siècle dernier ! Pas besoin d'une machine à remonter le temps pour connaitre les couleurs olfactives des parisiennes de l'époque.
C'est un "vintage" de très belle qualité, quelque chose qu'on ne trouve plus aujourd'hui sur les linéaires. Au coeur, l'Héliotrope et l'Iris forment un duo poudré. Tandis que le fond composé de Cuir, Benjoin, Ambre, Musc et Cèdre l'appuient et l'orientalisent. La tête (Fleur d'Oranger, Framboise, Pêche) est trop volatile pour être "aperçue" réellement. Quant à la Rose, Lila et Jasmin, le bouquet floral du coeur, il est à mon sens "écrasé" par la puissance de l'Iris (très présent).
Habanita est un Iris & Ambre, un oriental poudré de caractère, avec une vraie dimension vintage (pour le coup, pas "récrée" mais réelle, la formule n'a pas bougé depuis). C'est loin de mon univers olfactif, très loin même, mais je reconnais avec plaisir sa qualité et je suis ravie que dans le monde moderne on puisse encore trouver des N'Aimez Que Moi de Caron (assez proche d'ailleurs) ou une Habanita de Molinard !
Pour bien fêter cet anniversaire remarquable, Molinard habille Habanita d'un nouvel écrin en édition limitée :
et créé une gamme de dérivés dont ce Le Rouge Français Habanita (c'est une co-création, Le Rouge Français est une jeune marque 100% made in France de rouges à lèvres naturels que j'ai déjà rencontré et pas forcement apprécié, en terme de qualité & packaging ... je vous le dis pour qu'il n'y a pas de deceptions au cas où quelqu'un l'achète) :
aussi bien en terme de flacon que de contenu.
Habanita est une toute jeune centenaire à qui je souhaite encore de longues années devant elle pour qu'en 2121 les jeunes se disent "ah, mais c'est comme ça que sentait mon arrière grand mère. Définitivement, j'aime cette époque !".
Molinard Habanita édition 100 ans est disponible dans les boutiques de la marque, en ligne ici Molinard Parfums
Et Molinard vend un 15 ml pour découvrir cette formule vintage à un coût abordable!
RépondreSupprimerC'est une bénédiction pour moi, ces petits formats - non seulement je suis infidèle, mais j'ai besoin de porter les parfums plusieurs fois pour pour les adopter.
Le flacon est très réussi à mon avis - très évocateur des années 20 (celles du siècle précédent!) avec un "twist" moderne encore plus appréciable dans la version rouge. Celui d'Habanita l'Esprit me plait aussi beaucoup - il m'a même plus plus que les deux autres quand je les ai découverts, mais plus je regarde le rouge de l'édition Anniversaire ou le noir classique, plus je les apprécie. Si la maisonnée apprécie le parfum (j'associe mon compagnon au choix des parfums, en particulier puisque nous travaillons désormais dans la même pièce), il se pourrait que je craque... au moins pour le flacon.
Mon arrière grand mère avait une décoration de commode dans le même esprit, mais en plâtre et beaucoup moins "moderne" (même pour les années 1920). Je suppose qu'il s'agissait d'une "vulgarisation" du motif de Lalique pour un public à des années lumières des élégantes parisiennes auxquelles s'adressait Molinard : elle était "femme au foyer" dans un village viticole du Languedoc. Ke ne me souviens pas qu'elle ai jamais utilisé du parfum, même si elle autorisait à sa fille et ses petites-filles des colognes légères. Elle avait acquis ces "nymphes nues" au moment de son mariage, avec l'ensemble du mobilier de sa chambre - et les a bien sûr gardés tout sa vie. C'était un des rares objets lui appartenant à ne pas avoir de fonction utilitaire. L'autre était ... son poudrier, que j'utilisais adolescente avec sa complicité (je ne sais de quand datait la poudre, et no comment quant à la composition, la durée d'utilisation et autres notions d'hygiène!).
Merci beaucoup Alina, pour cette découverte qui m'a fait voyager "along memory lane".
ah mais c'est extra votre anecdote sur la poudre ! j'ai la même avec ma maman ! Elle avait acquis, avec beaucoup de difficultés (3 heures à faire la queue avec une fièvre folle pour tenter d'acheter un Lancôme dans un URSS début des années 80, c'était plus rare que l'eclipse solaire ! :) Ensuite, elle n'a jamais osé de l'utiliser. 20 ans lus tard, je l'ai "retrouvé", elle sentait toujours aussi bon et la texture était toujours aussi fine ! Cela dit, sur des textures anhydres la péremption n'est que relative :)
SupprimerJe ne connais ce parfum que de nom car très très loin de mon univers olfactif mais j’adore l’histoire et l’idée de pouvoir porter le même parfum que sa grand-mère ou arrière grand-mère...je trouve ça génial!!
RépondreSupprimerje suis très sensible à ce côté vintage moi aussi :) et même si ce n'est pas mon univers olfactif non plus, je suis ravie que les histoires comme celle ci existent :)
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